L’augmentation majeure des échanges commerciaux à l’échelle mondiale a entraîné le déplacement hors de leur aire d’origine, volontaire ou fortuit, de nombreuses espèces animales et végétales. Si la majorité de ces espèces ne pose pas de problème, un certain nombre d’entre elles deviennent envahissantes et peuvent poser des problèmes en termes de santé humaine, de gestion ou de biodiversité. Elles induisent des coûts de gestion qui peuvent s’avérer très élevés.
Les berges de cours d’eau sont particulièrement affectées par les invasions biologiques. Les ripisylves sont, en effet, soumises à de fortes perturbations (crues, pressions anthropiques…). Et les milieux perturbés sont plus sensibles que d’autres à l’invasion. La dissémination des espèces exotiques envahissantes va ainsi se faire au gré des perturbations humaines et par le biais du cours d’eau lui-même lors des crues.
L’aménagement des berges doit prendre en compte cette problématique pour gérer au mieux les espèces exotiques envahissantes en place, s’assurer que l’on ne va pas en importer de nouvelles pendant les travaux et concevoir les ouvrages afin qu’ils ne facilitent pas leur apparition après les travaux. La photo ci-contre présente une technique mixte avec un enrochement de pied de berge colonisé par la renouée du Japon.
Pour aller plus loin
Barbault, R., & Atramentowicz, M. (2010). Les invasions biologiques, une question de natures et de sociétés. Quae.
Groupe de Travail National Invasions Biologiques en Milieux Aquatiques (GT IBMA). http://www.gt-ibma.eu/
Leveque, C., É. Tabacchi and M.-J. Menozzi (2012). Les espèces exotiques envahissantes, pour une remise en cause des paradigmes écologiques. Sciences Eaux & Territoires(1): 2-9″.
Muller, S. (2004). Plantes invasives en France : état des connaissances et propositions d’actions. Collection patrimoines naturels.
Tassin, J. (2014). La grande invasion. Odile Jacob.