Une approche mécaniste sur les processus physiques donnant lieu à la destruction des ouvrages

Afin de mieux appréhender ces fonctions de résistance mécanique des ouvrages, les chercheurs d’Irstea (hydrauliciens et écologues) testent les différents comportements de fascines sur un modèle physique en laboratoire (canal hydraulique incluant des ouvrages de protection de berge).

Vue du canal avec le lit et deux fascines posées sur deux sables avant de simuler la crue. © André Evette.

Un des objectifs est de mieux comprendre les mécanismes de déchaussement, et plus particulièrement le rôle du transport solide (les travaux récents sur les tresses ayant confirmé que cette composante jouait un rôle essentiel dans la tenue des berges, en particulier pour des crues courantes). Des métriques d’analyse sont identifiées (contrainte ou puissance hydraulique, débit solide du débit morphogène ou de crue, formes sédimentaires et longueur d’onde associées, grandeurs adimensionnelles associant granulométrie, pente et géométrie du lit…). L’intégration de végétaux vivants au modèle réduit nécessite la présence conjointe d’hydrauliciens et de biologistes et donne une dimension intrinsèquement interdisciplinaire à l’expérimentation.

Vue d’une fascine complètement déchaussée à la fin de la crue. © André Evette.